« C’est toi qui a la boîte à miel ? », demande Marianne à Caroline. Les deux jeunes filles sont en train de faire leurs courses à « La Recharge », un nouveau magasin de Bordeaux. Miel, chocolat, céréales, bonbons, lessive, fruits et légumes, pâtes, huile… On y trouve les mêmes produits que dans n’importe quel magasin. Enfin presque les mêmes. Leur particularité ? Ils sont vendus sans emballages ! Il faut donc amener ses boîtes pour acheter du riz, son bidon pour la lessive, ses bouteilles pour le vinaigre, etc. Même le savon est vendu à la coupe ! Pour les étourdis, la recharge vend quand même des pots consignés.

Un pari d’étudiants

À l’entrée du magasin, le client pèse sa boîte vide. À la caisse, la boîte pleine est de nouveau pesée. Pour connaître le poids (et le prix) des aliments achetés, il faut faire une soustraction : le poids de la boîte pleine moins le poids de la boîte vide.

À l’entrée du magasin, le client pèse sa boîte vide. À la caisse, la boîte pleine est de nouveau pesée. Pour connaître le poids (et le prix) des aliments achetés, il faut faire une soustraction : le poids de la boîte pleine moins le poids de la boîte vide.


« La Recharge » a été créée par deux amis à la fin de leurs études. « C’est un pari d’étudiants, raconte Jules Rivet. Quand j’ai commencé à trier mes déchets, je me suis rendu compte de la quantité d’emballages que je jetais. J’ai essayé de faire mes courses en apportant des boîtes vides. Mais ce n’était pas vraiment possible. » Neuf produits sur dix sont bio et trois sur quatre ont été fabriqués dans le Sud-Ouest. Même la lessive vient de Gironde. Pour les deux jeunes épiciers, il est important de réduire le transport des produits. Plus le voyage entre le lieu de fabrication et le panier du client est court et moins il y aura de pollution.

Des dessins pour expliquer l’origine des aliments

Tom, 9 ans, est venu avec sa maman. Ce qui lui plaît, ce sont les panneaux de dessin sur les murs : « Ils expliquent comment les aliments sont fabriqués. Par exemple, j’ai appris qu’il fallait casser la graine du cacao pour faire du chocolat ». Quant à sa maman, elle constate avec plaisir : « En achetant moins d’emballages, je descends moins souvent les poubelles ! ».
* Source : Ademe
 
Sandra Laboucarie