Le lieu : Gare du Nord, Paris, France
La date : Mercredi 12 juin 2014
Le photographe : Joël SAGET
 

Que vois-tu sur cette photo ?

Des gens sont assis, beaucoup ont une valise à côté d’eux. Certains ne font rien de particulier. Une femme utilise son téléphone. Sur la droite, un homme se frotte les yeux, visiblement fatigué. Au fond, un homme a les coudes posés sur sa valise bleue, il semble s’ennuyer.
Au premier plan, une horloge indique l’heure : 8 h 40. En dessous, deux panneaux d’affichage indiquent les trains au départ et à l’arrivée. On comprend que la scène se passe dans une gare.

Que nous raconte cette photo ?

Cette photo a été prise le premier jour de grève de la SNCF, mercredi 12 juin. La SNCF (Société nationale des chemins de fer) est l’entreprise française qui gère le transport en train.
Une partie de ses employés, qu’on appelle les cheminots, se sont mis en grève. Ils protestent contre un projet de loi du gouvernement qui prévoit une réorganisation de leur entreprise.
La majorité des grévistes sont des conducteurs de trains et des contrôleurs. Leur arrêt de travail a entraîné beaucoup d’annulation de trains. Les voyageurs étaient nombreux à attendre dans les gares, afin de prendre un train pour aller travailler… ou partir en vacances.

Pourquoi cette grève est spéciale ?

Cette grève des cheminots est la plus longue depuis 2010. Elle a beaucoup pénalisé les voyageurs.
Surtout, le mouvement de grève a été maintenu alors que les lycéens passaient le bac cette semaine. Pour éviter qu’ils ne ratent leur examen en cas de retard aux épreuves, un dispositif spécial a été mis en place : des badges permettaient aux candidats de monter prioritairement dans les trains ; dans certaines villes, des bus remplaçaient les trains ; et en cas de retard, les candidats avaient exceptionnellement droit à du temps supplémentaire pour finir leur épreuve.

Qu’a voulu montrer le photographe ?

Le photographe a voulu montrer l’attente due à la grève.
Au premier plan, l’horloge et les panneaux d’affichage permettent de situer la scène, qui se passe à la gare, et d’insister sur le temps qui passe.
Le flou de l’arrière-plan accentue l’anonymat des personnes en attente : ce sont de simples voyageurs, qui n’ont pas d’autre choix que de subir cette grève.
Pour prendre sa photo, le photographe s’est mis en hauteur. On dit que la photo a été prise « en plongée ». C’est un angle de prise de vue original, qui permet de prendre une scène large.
 
Anne-Laure Thomas