Le lieu : Bangui, la capitale de la Centrafrique.
La date : 05 janvier 2014.
Le photographe : Miguel Medina.

Que vois-tu sur cette image ?

Des personnes qui s’entassent dans et sur une voiture ; une route qui disparaît dans un paysage de terre et de palmiers ; des gens, au loin, qui marchent sur le bord de la route : plusieurs éléments te permettent de « lire » cette photographie.

Qu’est-ce que le photographe a voulu montrer ?

Le photographe n’a pris que deux plans en photo : la voiture au premier plan et la route, au loin. Ce second plan est très flou, et il ne prend pas beaucoup de place dans le cadre de la photo. Parce que ce qui semble le plus important, pour le photographe, c’est la voiture.
On a du mal à croire que toutes ces personnes puissent s’accrocher à cette voiture, tant ils sont nombreux. Des enfants dans le coffre, des hommes et des femmes sur le pare-chocs et sur le toit, assis sur des valises… On a l’impression de voir une pyramide humaine.
Tous regardent dans la direction du photographe. Certains lui font un signe de la main, ou même un sourire. Beaucoup n’ont aucune expression.

Dans quelles conditions a été prise cette photo ?

Cette photo a été prise en Centrafrique, un pays situé au centre de l’Afrique, et qui connaît de terribles violences depuis un an. La France a récemment envoyé des soldats pour aider ce pays à retrouver le calme. Un gigantesque camp de réfugiés s’est installé près de l’aéroport de Bangui, la capitale de la Centrafrique. Mais beaucoup de ces gens fuient la ville, où les attentats, le manque de vivres et les mauvaises conditions de vie terrifient les habitants.

Que raconte cette image ?

Les gens tentent de fuir les violences en voiture, formant une pyramide qui souligne l’accumulation des réfugiés de Centrafrique qui ne savent plus où aller. Ils doivent laisser derrière eux leur maison et parfois même leur famille et amis.
Ainsi, ces personnes regardent derrière eux, en direction du photographe, laissant leur passé et tout ce qu’ils sont obligés de quitter.
Le photographe a réussi sa photo, car il nous fait constater la misère qui frappe ce pays et la tristesse dans le regard des réfugiés centrafricains.
Tu as peut-être vu des photos du conflit en Centrafrique qui t’ont choqué par leur violence. N’hésite pas à en parler autour de toi pour comprendre ce que tu as vu.