Quels sont les faits ?

Vendredi 21 août, un Thalys en provenance d’Amsterdam file vers Paris. Armé d’un fusil d’assaut, d’un pistolet et d’un cutter, un homme entre dans un wagon. Au moment où il recharge son fusil, trois passagers du train, des militaires américains en vacances, interviennent. Ils bondissent sur l’homme et réussissent à le plaquer au sol, aidés d’autres passagers. L’un des Américains a été blessé légèrement. Mais un autre voyageur, plus grièvement.

Que dit le suspect ?

Depuis son arrestation, le suspect, Ayoub El Khazzani, a peu parlé. Il répète toujours la même version : il aurait trouvé par hasard une valise pleine d’armes dans un jardin public à Bruxelles, en Belgique. C’est alors qu’il aurait eu l’idée de s’en servir pour menacer les passagers du train, afin de les dévaliser. L’avocate qui le défend explique qu’il vivait dans la rue, sans ressource. Selon elle, il n’avait aucune intention de tuer les voyageurs.

Où en est l’enquête ?

Les enquêteurs ne croient pas l’agresseur. Ils sont sûrs qu’il aurait commis un massacre, s’il n’avait pas été maîtrisé à temps. L’indice le plus évident est la grande quantité d’armes ainsi que les 270 munitions qu’il portait sur lui. D’autres éléments laissent penser qu’il s’agit bien d’un acte terroriste.

Qui est le suspect ?

L’enquête rassemble chaque jour de nouvelles informations sur Ayoub El Khazzani. Âgé de 25 ans, il est né au Maroc. Il a déménagé avec sa famille en Espagne quand il avait 18 ans. Ensuite, il est venu vivre en France. De là, il est parti en Turquie. Il aurait rejoint le pays voisin, la Syrie, où l’influence de l’État islamique est très grande et où les terroristes sont nombreux.
Depuis plusieurs semaines, il a beaucoup voyagé entre la France, la Belgique, l’Allemagne et l’Autriche. Il était déjà connu des services de renseignements de plusieurs pays. Ayoub El Khazzani restera en prison, le temps que l’enquête se poursuive.