Marion Cabrol et Bako, un babouin éthiopien du zoo. © DR

Marion Cabrol et Bako, un babouin éthiopien du zoo. © DR

 1jour1actu : Pourquoi est-ce une naissance exceptionnelle ?

Marion Cabrol : Cinq lionceaux, c’est beaucoup pour une seule portée ! Et puis, sur les cinq, ce sont tous des mâles. Malindi, la maman, et Bouba, le papa, un très grand lion, avaient déjà eu deux petites lionnes il y a deux ans.

1jour1actu : Ils ont déjà des noms ?

Marion Cabrol : Oui. Ils s’appellent Nahmadi, Zulu, Ko Mati, Bisho et Toyoundou !

1jour1actu : Comment se passe leur quotidien ?

Marion Cabrol : Comme ils sont tout petits encore, ils ont besoin de leur maman. Ils vivent dans le même enclos qu’elle, où les visiteurs peuvent les voir. Ils tètent toutes les 2 heures environ, puis ils dorment. Ils ont également besoin de beaucoup de sommeil. Pour le moment, ils sont assez rigolos, ils commencent à ouvrir les yeux et à se déplacer en rampant.

1jour1actu : Qu’est-ce qu’un lion blanc ?

Marion Cabrol : C’est un lion très particulier, originaire d’Afrique du Sud. Il est de la famille des lions africains, les lions les plus courants. Leur couleur blanche vient d’une sorte d’anomalie au niveau de leur pelage.

1jour1actu : Cinq nouveau-nés lionceaux, c’est une bonne nouvelle pour le lion blanc ?

Marion Cabrol : Bien sûr. C’est un animal très rare. À part dans la réserve de Timbavati, en Afrique du Sud, ils sont présents dans quelques zoos, notamment en France. Comme ils sont très recherchés par les braconniers, il faut bien contrôler leur population. C’est pourquoi nous encourageons absolument leur reproduction.

1jour1actu : Cherchez-vous à réintroduire le lion blanc dans son milieu naturel ?

Marion Cabrol : L’objectif ultime, pour les espèces menacées, c’est bien sûr de les réintroduire dans leur milieu naturel. Mais pour les félins, c’est pratiquement impossible. Leur milieu a été détruit par les hommes. Et les braconniers sont prêts à tout pour les capturer ou les tuer. Permettre leur reproduction dans les zoos est pratiquement le seul moyen de conserver leur espèce.

1jour1actu : Que vont devenir ces lionceaux ?

Marion Cabrol : On attend qu’ils soient sevrés, c’est-à-dire qu’ils soient assez grands pour pouvoir vivre sans le lait de leur mère. Cela prend environ 2 mois. À partir de là, ils pourront partir dans d’autres zoos et, quand ils seront grands, fonder leurs propres familles.