Sans rien

Didier François, grand reporter : « Tout à coup, on se retrouve les yeux bandés. Ils nous enlèvent nos chaussures pour qu’on ne puisse pas s’enfuir. Ils nous mettent des menottes dans le dos, et on se retrouve en tee-shirt, sans ceinture, sans téléphone, sans rien ».

Faim

Didier François : « Les premiers jours sont très durs. On est resté quatre jours sans manger et sans boire. Au quatrième jour sans boire, on commence vraiment à être mal ».

Hygiène

Nicolas Hénin, reporter : « J’ai gardé les habits avec lesquels j’ai été capturé le 22 juin jusqu’au 23 décembre ».

Repères

Edouard Elias, photographe de presse : « Sans lumière du jour, on perd le compte ». Les cinq prières par jour des musulmans servent de repères. Les otages ne savent quasiment rien du monde extérieur, sauf la mort de Mandela, l’ancien président d’Afrique du Sud, annoncée par les geôliers.

Récréation

Didier François : « Parfois, rarement, il y avait des moments de détente. Un jour, les gardes sont rentrés dans notre cellule. Ils ont fait semblant d’apporter à manger, mais ils avaient de la neige et, fait incroyable, nous avons fait une grosse bataille de boules de neige ! ».

Échecs

Edouard Elias : « Le temps était long. Avec Didier François, on a confectionné un jeu d’échecs dans une boîte à fromage, avec un coupe-ongles et un stylo. On cachait le tout dans la doublure de ma veste et dans mes chaussettes. »

Famille

Nicolas Hénin, reporter : « Le plus dur, ça a été d’être éloigné de ma famille. Il n’y a rien de plus beau pour un papa que de tenir ses enfants dans ses bras ».

Métier

Didier François : « Il fallait aller en Syrie (…). C’est notre métier de trouver les témoignages et de les rapporter. Si on ne fait pas ça, à quoi sert-on ? ».
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