Armés de leurs bombes de peinture, le visage protégé par un masque, 250 graffeurs du monde entier vont participer, du 25 au 27 juillet, au festival Upfest, à Bristol, en Angleterre. C’est le plus grand festival européen de street art ou, en français, « art urbain ».

Des œuvres d’art dans la rue

Le street art, ce sont les différentes œuvres que tu peux voir dans la rue, sur les trottoirs, les murs des immeubles… Il peut s’agir de tags, de graffitis, de pochoirs, de collages. Souvent éphémères, ils sont la plupart du temps réalisés dans la clandestinité. Car peindre sur les murs est une dégradation de biens publics, et c’est puni par la loi !
Évidemment, pour l’Upfest, c’est dans la plus grande légalité que les artistes créeront leurs œuvres. 2 700 mètres carrés de panneaux seront mis à leur disposition, soit l’équivalent de 10 terrains de tennis !

Un musée à ciel ouvert

Ce n’est pas un hasard si ce festival se déroule à Bristol. Dans cette ville anglaise, il y en a partout ! Certains quartiers populaires, comme Stokes Croft, sont même des musées de street art à ciel ouvert. On peut par exemple y voir une œuvre qui a rendu célèbre Banksy, un artiste emblématique du street art. Intitulée Mild Mild West, elle représente un ours en peluche qui jette un cocktail Molotov sur des policiers.

"Mild Mild West" de l'artiste de "street art" Banksy. (Stéphanie Biju)

« Mild Mild West », l’œuvre qui a contribué à la renommée de Banksy, un artiste mythique du street art, qui a grandi à Bristol. (Stéphanie Biju)


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Artiste engagé qui utilise l’humour et la poésie pour faire passer ses messages, Banksy a grandi à Bristol. « C’est ici qu’il a réalisé ses premiers graffitis dans les années 1990 », explique Rob Dean, guide de visites sur le thème du street art à Bristol (*). « Très vite, il est passé à la technique du pochoir, ce qui lui permet de réaliser rapidement ses œuvres sans se faire attraper par les forces de l’ordre. »

Grande diversité d’œuvres

Mais le street art, à Bristol, ce n’est pas seulement Banksy ! « Ce qui frappe, dans la ville, c’est la grande diversité des œuvres », note Rob Dean. Tout au long de la balade, on découvre ici d’immenses signatures de graffeurs, là 2 enfants qui se chuchotent des secrets à l’oreille, ou un peu plus loin un dinosaure « mécanique »…

Deux enfants... sur un mur : une œuvre de "street art" à Bristol. (Stéphanie Biju)

Ce pochoir est l’œuvre de l’artiste JPS, surnommé le nouveau Banksy. (Stéphanie Biju)


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Dans Nelson Street, certaines œuvres occupent même des murs entiers d’immeubles, hauts de 5 à 10 étages. Comme ce loup habillé en homme, de l’artiste Arys, ou cet homme déversant un pot de peinture rouge, de l’artiste Nick Walker. « Il a fallu 3 nuits pour terminer ce pochoir ! », indique Rob Dean. Mais… et la police ? En fait, « ces œuvres ont été réalisées avec le soutien de la municipalité pour embellir cette rue jusqu’alors sombre et peu accueillante », précise notre guide. Preuve qu’aujourd’hui le street art est bien toléré à Bristol et fait même partie de la culture locale !

Stéphanie Biju

 
Découvre les rues de Bristol pendant le festival de street art.
 


 
*le mercredi, le samedi et le dimanche avec l’association Where the wall (www.wherethewall.com)