patrouille France

Les pilotes adaptent leur démonstration à la météo. Ils voleront par exemple plus ou moins haut en fonction du « plafond », c’est-à-dire la hauteur des nuages (S. Laboucarie).


« Diamant. Top. Et je renverse à gauche… » Le chef des pilotes, appelé le « leader », récite les figures à réaliser en vol. Autour de la table, sept pilotes sont assis. Les yeux fermés, ils miment les gestes qu’ils effectueront dans le ciel, lors du meeting aérien. Les bras se lèvent, le buste se penche… Dans la Patrouille de France, on appelle ce moment, « la musique ». Pourtant dans la salle, il n’y a aucun bruit ! La concentration doit être maximale. Là-haut, aucune erreur n’est permise : les avions volent à 800 kilomètres par heure et à 10 mètres à peine des uns des autres ! Un ou deux jours avant chaque démonstration, c’est le même scénario : briefing au sol, puis répétition en l’air.

Un spectacle pour donner envie d’être militaire

La Patrouille présente son spectacle de mai à octobre. Sa mission : montrer ce que sait faire l’armée française. Ses démonstrations peuvent ainsi donner envie de s’engager : « Quand les enfants voient les avions, ça fait rêver. Et l’armée de l’air recrute 2 000 jeunes chaque année… », confie le capitaine Yannick Quichaud, officier de communication.

Un rêve d’enfant

Patrouille France

Le commandant Romain Bethoux vole avec la Patrouille de France depuis un an environ. L’an prochain, il remplacera le « leader ».


« Quand j’étais enfant, je rêvais d’être pilote de combat, se souvient le commandant Romain Bethoux. J’ai fait plusieurs missions de guerre. Puis, j’ai rejoint la Patrouille. » En vol, les avions enchaînent les virages et les boucles. « C’est comme si on se sentait très lourd, puis tout léger d’un coup. Ça fait tourner la tête. C’est un peu comme un tour de manège ! »

Un entraînement exigeant

Mais ce jeu est le résultat d’un travail exigeant. « L’hiver, chaque jour, nous faisons deux séances de sport et deux vols. Il faut apprendre des techniques de pilotage très précises. » Les pilotes restent en moyenne trois ans dans la Patrouille de France. Ensuite, ils retournent avec les forces de combat.
Sandra Laboucarie