Vous participez pour la deuxième fois à la Transat Jacques-Vabre. Qu’est-ce que cette course représente pour vous ?

« Elle est très importante. C’est une course que j’admirais quand j’étais jeune. Pouvoir y participer, c’était mon rêve de gosse ! Depuis, je suis devenu skipper et, aujourd’hui, je vis mon rêve. »

Comment êtes-vous devenu skipper ?

« J’ai commencé à naviguer assez tard, à 18 ans, quand j’étais à l’université. Puis j’ai passé des années sur l’eau à faire des courses car, pour devenir skipper, il faut avoir un maximum d’expérience et gagner beaucoup de compétitions. C’est devenu mon métier en 2010. »

© Christophe Bouvry

© Christophe Bouvry 


 

Quel est votre meilleur souvenir de course en tant que skipper ?

« C’était au départ de ma première Transat Jacques-Vabre, au Havre, en 2011. J’ai fait le début de la course avec les meilleurs skippers, qui naviguaient à côté de moi. C’est là que j’ai compris : skipper, c’était fait pour moi. »

Pendant cette course, vous ne serez pas seul sur votre bateau…

« Non, mon coéquipier s’appelle Damien Seguin. C’est un sportif handicapé. Il a été champion paralympique à Athènes, en 2004, et vice-champion paralympique à Pékin, en 2008. On se connaît très bien. Par contre, pendant la course, on ne se voit pas beaucoup. Pendant que l’un dort, l’autre doit surveiller le bateau. »

© Christophe Bouvry

© Christophe Bouvry 

Comment avez-vous préparé cette course ?

« Nous avons beaucoup navigué. Nous avons aussi pris des cours de météorologie. Car, quand on est skipper, on doit connaître la météo. Pour rejoindre le Brésil, nous allons devoir traverser une zone très agitée et nous devons être bien préparés. Il faut aussi être fort en mécanique pour réparer le bateau, au cas où. »

Qu’emportez-vous sur le bateau ?

« Le strict minimum. Il faut que le bateau soit le plus léger possible. Nous emportons du matériel, des affaires de rechange et de la nourriture déshydratée. Il n’y a pas de toilettes, pas de cuisine, pas de lits. On dort sur de minuscules matelas ou sur le matériel, ça dépend. Ce sont des conditions difficiles. »
 

© Christophe Bouvry

© Christophe Bouvry 

Quel conseil donneriez-vous aux enfants qui veulent se lancer dans ce sport ?

« Il faut se rendre dans une école de voile et tester la voile. Si on aime ça, alors il n’y a plus qu’à continuer ! »